Présentation du réseau


Les objectifs et les principes fondateurs

 

 

 

 

 

 

Objectifs et principes

Les objectifs

Le Réseau MAGHTECH a pour objectif principal de mener une réflexion approfondie sur l’intégration de la science et la technologie dans le développement des économies maghrébine, face aux enjeux des bouleversements qui se manifestent au niveau conceptuel et théorique.

Il s’agit de :

  • Poursuivre et approfondir la réflexion et l’analyse sur un des thèmes majeurs de la coopération internationale en ce début de XXIème Siècle.
  • Organiser le travail des Chercheurs et des Spécialistes en un réseau international, en se dotant de structures organiques et en fixant les modalités de participation, de fonctionnement et de présentation des résultats.

On peut résumer les objectifs du réseau comme suit :

  • Rénover la recherche sur la question de la liaison Technologie Développement,
  • Lier la recherche à la sphère de la production,
  • Contribuer à de meilleures politiques scientifiques et technologiques,
  • Aider au lancement de l’innovation dans les pays du Maghreb.

Les principes fondateurs

Actuellement, le Réseau MAGHTECH compte plus 450 chercheurs et entrepreneurs des quatre pays maghrébins (Algérie, Maroc, Tunisie et Mauritanie) dont une grande partie est composée de nouveaux membres qui se sont joints au réseau après sa création. Les demandes d’informations continuent d’affluer.

Cet engouement reflète deux choses : la première est l’existence d’un vivier, non négligeable, de chercheurs et de décideurs soucieux de s’exprimer sur cette question de l’intégration de la Science et la Technologie dans le développement ; la deuxième est le vide qui a existé par rapport à cette question dans la région du Maghreb et que notre réseau tente de combler

La recherche menée au sein du réseau fonctionne sur des principes clairement définis et largement endossés dès la création du réseau :

  • Une recherche Collective : Recherche pluridisciplinaire, Maghrébine, Impliquant universitaires et praticiens.
  • Une recherche de qualité de niveau comparable aux recherches menées dans les pays avancés.
  • Une recherche continue et cumulative.
  • Enfin, une recherche autonome se voulant indépendante des orientations ou pressions de quelque nature que ce soit.

a) La pluridisciplinarité dans le réseau 

Après deux décennies de recherche sur les questions de science et technologie pour le développement, le constat majeur est que la mono-disciplinarité et les réflexions menées d’une manière individuelle n’ont pas permis de beaucoup avancer dans la compréhension des dynamiques scientifiques et technologiques et leurs liaisons avec les dynamiques de croissance économique et de développement. Les phénomènes de transfert et de greffe technologique dans les pays récepteurs, et celui du développement scientifique et technologique endogène n’ont pas été beaucoup éclaircis.

Les questions, notamment de transfert, impliquent souvent des processus économiques mais aussi des facteurs sociaux, culturels, et politiques qui agissent simultanément. Les visions mono disciplinaires ont souvent privilégié une vision et négligé toutes les autres. Le résultat, c’est la prolifération d’écrits de toute nature et de recommandations, et peu de greffes réussies de technologies dans les pays d’accueil.

 

b) L’implication directe des décideurs 

Nous avons principalement mis l’accent sur le fait que la recherche, publique comme privée, se faisait d’une manière isolée, en particulier dans les PED, selon le schéma classique de « la tour d’ivoire ». Ceci a contribué à expliquer le peu de résultats probants. La mobilisation de ressources non négligeables dont ule coût d’opportunité est souvent très élevé, dans un contexte de sous-développement et de rareté, a eu un impact relativement négligeable sur l’environnement économique et social. Les ouvertures officielles par les dignitaires et autres responsables n’ont pas changé grand-chose à ce phénomène et n’ont pas souvent donné lieu à un suivi d’effets.

Pour dépasser cette situation, l’idée a été d’impliquer directement les décideurs, ou leurs collaborateurs, dans le processus de réflexion et de recherche. Leur donner la possibilité d’une participation directe à la production de la connaissance avec pour espoir que cela renforcera en eux le sens de la paternité du projet et, par conséquent, les chances que les résultats des conclusions et de recommandations puissent passer dans la sphère de la décision. Le réseau a ainsi connu parmi ses membres des : ministres et ex ministres, des directeurs généraux d’entreprises publiques et privées, des conseillers, des responsables de département de recherche et développement d’entreprises, ceci en plus des chercheurs universitaires bien entendu.

 

c) La perspective comparative

Cela fait partie du principe de la recherche collective que le réseau a adopté. Il est, en effet, plus efficace de lancer des projets de recherche sur des thèmes communs, mais avec des terrains d’application, des environnements, et des secteurs d’activité différents. Même si des risques réels peuvent exister dans cette approche, nous estimons qu’elle ouvre plus de perspectives qu’elle ne crée de problèmes.

C’est ainsi que les résultats analogues obtenus sur des terrains différents, ouvrent déjà des perspectives intéressantes de théorisation et de conceptualisation. Et il y a un vide énorme à combler dans ce sens, même si le principe d’altérité cède le terrain peu à peu à l’universalisme. Il nous semble important d’y contribuer à partir des terrains des pays du Sud, et non pas seulement à partir des expériences du centre, y compris dans le sens structuraliste.

 

d) La continuité et la soutenabilité du processus

La continuité est, à notre sens, le fondement même de la soutenabilité. Pour que le processus soit viable à long terme, il est nécessaire qu’il puisse être durable. La soutenabilité ne veut pas dire seulement prendre en charge les questions liées à l’environnement dans nos réflexions (même si elles figurent comme un axe important du réseau), mais également impliquer des jeunes générations dans ce processus.

Des travaux de mémoires et de thèses sont lancés, dans les axes de recherche couverts par le réseau, à tous les niveaux d’enseignement universitaire. Une trentaine de travaux de DEA et une dizaine de thèses de doctorats, encadrés dans les différents pays membres du réseau MAGHTECH, ont été soutenues en plus des dossiers et mini mémoires lancés au niveau des licences et maîtrises.

Des enseignements complets ou des parties de cursus existants ont été introduits. C’est ainsi qu’à l’université des Sciences et des Technologies de Lille1, un module intitulé « Economie et Dynamique Technologique », a été introduit en Maîtrise en 1997. Des modules analogues ont été introduits dans les facultés des sciences économiques et sociales en Algérie, en Tunisie et au Maroc.