Présentation du réseau


 

Innovation ;

Ambition ;

Solution ;

Enjeux ;

Action ;

Inspiration ;

Développement ; 


Les motivations

Les enjeux auxquels font face les économies du Maghreb restent énormes et complexes, malgré toutes les tentatives de relance faites aussi bien par les pays eux-mêmes que par les différentes organisations d’aides internationales. La grandeur de ces défis provient majoritairement de l’intégration de la science et de la technologie dans leur politique de développement, une question loin d’être facile.

En effet, les problèmes économiques et sociaux qu'affronte le monde, dont les pays maghrébins, trouvent leurs solutions dans la maîtrise de la science et la technologie : la richesse relative des pays et la création de valeur ajoutée ne sont plus mesurées par les dotations en ressources naturelles, ni par la position géographique, ni même par un accès prépondérant à une rente minière ou végétale, mais à la maîtrise des savoirs scientifiques et technologique.

En dépit des tentatives louables qui ont été faites par diverses institutions dans la sous-région de l'Afrique du Nord, la prise en charge sérieuse de cette dimension du développement nous semble être en deçà de la taille des enjeux que nous affrontons.

La raison d'être de cette initiative intitulée MAGHTECH se veut être en rupture avec les pratiques existantes, reposant tant sur le constat de carence de l'existant que sur la mise en place de nouvelles approches, de nouvelles méthodologies que de nouveaux concepts.

Cet état de carence était caractérisé par :

  • Des frustrations avec les recherches en cours utilisant les anciens schémas,
  • Un isolement par rapport aux décideurs,
  • Les limites des recherches de type individuelles,
  • Les limites de la recherche mono-disciplinaire,
  • Les limites de la recherche par pays dans un contexte de sous-développement.

Cette initiative repose également sur l'analyse d'un certain nombre de facteurs qui justifient pleinement ce travail. Elle se veut être un exercice permettant l'intégration de la science et la technologie dans le développement des économies maghrébines avec tous les enjeux que pose la question de la Transition dont le caractère multidimensionnel n'est pas difficile à démontrer.

Le système de production mondial connait un bouleversement résultant des mutations technologiques. C’est pourquoi, la nécessité de maitriser les technologies est dorénavant indispensable dans le processus de développement. L’Asie et les nouveaux pays industrialisés, connaissant actuellement une forte croissance économique, nous en ont apporté la preuve.

Quatre bonnes raisons peuvent être avancées pour justifier la mise en place de réseaux dans ce domaine particulier :

  • La première, c’est l’état stationnaire auquel est parvenue la réflexion de la liaison technologie-développement vers la fin des années quatre-vingt, réflexion menée souvent d’une manière isolée par des individus, qui la plupart du temps s’ignorent.
  • La seconde, c’est la prolifération de manifestations scientifiques sans lendemain. Souvent, les conclusions et recommandations sont consignées dans des rapports ou des actes qui ne sont jamais lus, et jamais valorisés par les décideurs. Un examen des contenus des manifestations scientifiques qui se sont déroulées dans les PED1 en particulier, montre des répétitions, des généralisations abusives, des conclusions hâtives et parfois des recommandations un peu légères. L’idée que les participants ne se retrouvent jamais par la suite, a pu contribuer à l’accentuation de ces phénomènes.
  • La troisième, c’est le souci de continuité dans la réflexion sur une échelle plus large que celle d’une seule équipe, avec la perspective de comparaison et de création de synergies beaucoup plus importante.
  • La quatrième enfin, c’est la création d’une masse critique suffisamment importante, bénéficiant de la faculté de créer des synergies, qui puisse entamer un débat à partir d’expériences empiriques venant de plusieurs pays et de plusieurs filières industrielles.

On constate donc une faiblesse de la production scientifique dans ce domaine par les chercheurs maghrébins, un faible progrès en matière d’accumulation technologique (maîtrise, innovation, et diffusion en particulier), un désintéressement progressif des centres de recherche et des chercheurs du reste du monde par rapport à cette question dans un contexte de sous-développement, ainsi qu’une faiblesse des approches mono-disciplinaires et discontinues.

Par conséquent, le réseau Maghtech cherche avant tout une solution à ces problèmes avec le lancement d’une réflexion endogène, rénovée, collective (pluridisciplinaire, maghrébine et impliquant tous les acteurs praticiens, universitaires et décideurs publics), et à caractère cumulatif.